Je viens de finir le livre "LQR" d'Eric Hazan.
C'est une lecture difficile car bourrée de citations diverses à tel point qu'on perd parfois la signification du texte. Je trouve que l'auteur n'est pas suffisamment clair, il sous-entend beaucoup de choses qui ne sont pas forcément évidentes. Il devrait y avoir une mini conclusion à la fin de chaque chapitre pour qu'il puisse exposer clairement ses idées.
Néanmoins je suis globalement d'accord avec ce qui est dit et ce livre a l'intérêt de nous faire réfléchir sur des expressions entendues à longueur de journée à la radio et à la télé alors que leurs auteurs ne savent plus vraiment ce qu'ils disent. Souvent ils ne font que reprendre des propos "à la mode".
Néanmoins l'explication principale avancée est que ces expressions dénaturent le sens de leurs mots volontairement pour appauvrir le langage (à la façon de la novlang de 1984) pour mieux faire accepter des vérités qui seraient trop difficiles à admettre sans cela. Ces vérités sont principalement le fonctionnement de la société dite "libérale" et démocratique.
Bref un livre intéressant qui nous rappelle que de notre langage dépend notre pensée et qu'il faut se méfier des manipulations sémantiques.

Un roman de science-fiction dans lequel les Etats-Unis sont envahis puis occupés par des Panasiates (Chinois). Le style et l'histoire me fait penser au "Secret de l'Espadon" de E.P. Jacobs, le roman lui date de 1941 donc il faut être indulgent et le resituer dans l'époque, ce que fait très bien la postface du livre édité par "Terre de brume" et qui est quasiment plus intéressante que le roman lui-même. Ce qui est remarquable c'est le fait de dénoncer le danger des armes créées par la science pour "la bonne cause". Au début du roman ces armes très perfectionnées doivent permettre aux américains de reprendre le pouvoir sans (trop) d'effusion de sang en effrayant les Panasiates, mais la fin décrit un massacre qui est même traité de "dératisation".

Cela fait penser aux "frappes chirurgicales" qui doivent théoriquement ne tuer que des "méchants" mais ça ne marche jamais, bizarre. D'ailleurs dans le bouquin de Masterton "Le génie maléfique", le génie en question à réalisé un missile ultra-précis pour l'armée sensé pouvoir ne tuer qu'une seule personne quelque soit son emplacement.
C'est étonnant que lorsqu'il est question de tuer l'imagination soit sans limite.

Un livre de Pierre Bordage que je viens de finir de lire. C'est très actuel, ça parle d'un mode de vie moins matérialiste et plein d'humanité, peut-être un peu extrême par certains côtés (j'ai pas trop envie de vivre tout nu surtout en ce moment), mais le refus du matérialisme peut-il être partiel ?
En tout cas je le conseille à tous ceux qui pensent que notre mode de vie actuel (consommateur) est le seul possible.