C'est désormais la devise de tous les dirigeants de droite comme de gauche, j'en veux pour exemple récent le fameux mariage pour tous (qui est d'ailleurs appelé par ceux-là même qui l'ont soutenu "le mariage homo"...), qui succèdent au débat sur l'identité nationale (avec l'UE la nation devient une espèce en voie de disparition). Mais ce n'est qu'un exemple parmi une multitude puisque cela devient le mode de gouvernement.
En effet quoi de plus intéressant en cette période de crise (dont les responsables sont au pouvoir) que d'occuper l'esprit des gens avec des problèmes minimes ? Je considère que les problèmes des homosexuels sont effectivement minimes par rapport aux problèmes de crise financière, environnementale et aussi politique, démocratique, du travail etc.
C'est intéressant car ces gens qui ont été divisés par des problèmes mineurs auront beaucoup de mal à se rassembler ensuite sur des problèmes majeurs car il sera facile de les monter les uns contre les autres en rappelant leurs différences dans tel ou tel domaine. Ainsi nos dirigeants fabriquent facilement des excités pour des problèmes non prioritaires du point de vue de l'intérêt général et des moutons pour les problèmes majeurs de la société qui nécessitent de s'entendre sur des fondamentaux.
Au contraire, les gens sont de plus en plus sans repères car les repères historiques moraux sont détruits peu à peu par l'idéologie ultra-libérale au nom de la sacro-sainte liberté.
Le but étant de fabriquer des consommateurs apolitique qui ne savent plus ce que devrait être une société démocratique de droit, mais qui ne pensent qu'à satisfaire leurs besoin de plaisir sans réfléchir une seconde aux conséquences à long terme. Le long terme n'existe plus, seul le présent compte quitte à sacrifier les principes qui ont fondé la civilisation.
Tout cela va très mal finir si on ne revient pas très vite sur terre. Même Jeremy Rifkin termine son livre "La 3ème révolution industrielle" en s'inquiétant de la rupture des enfants avec la nature. Le pourcentage d'enfants qui ont des loisirs dans la nature est de plus en plus faible tandis que ceux qui ne veulent plus s'éloigner de leur gadgets électroniques sont de plus en plus nombreux. Il s'inquiète de cela car un discours écologique face à des individus insensibles aux mystères de la nature n'a que très peu de chance d'aboutir.
Il n'est pas nécessaire d'aller sur Mars pour s'émerveiller, on a tout ce qu'il faut sur Terre mais protéger la Terre est contraire aux objectifs des multinationales. Donc on déracine les gens pour qu'ils ne s'émeuvent pas du massacre de la nature.
Moi même bien qu'étant fan de SF, je commence à avoir une indigestion d'illustrations de robots ou armures autonomes, de paysages de villes voir de mondes entièrement recouverts de bâtiments sinistres. Est-ce vraiment cela qu'on veut ? Un monde sans un seul arbre, où les enfants seront conçus dans les laboratoires de Monsanto car tout le monde sera devenu stérile depuis longtemps à force d'ingurgiter de la merde avec le sourire. Un monde en guerre permanente dans la peur du terrorisme pour satisfaire les marchands d'armes. J'ai lu tellement de romans de SF qui décrivent des mondes similaires que j'hallucine de voir tout cela arriver en réalité car contrairement à la SF on n'a qu'un seul monde.
J'ai l'impression de m'être un peu éloigné du sujet. Toujours est-il que je compte bien approfondir ces problèmes avec le livre de Dany-Robert Dufour que je viens de commencer : « Le Divin Marché. La révolution culturelle libérale » dont vous apprécierez le piquant de la couverture. Le divin marché
Tiens ça me fait penser à JP Petit qui décrit les inconvénients d'ITER dans cette video http://www.agoravox.tv/actualites/technologies/article/jean-pierre-petit-iter-mythes-et-39372. Il termine en vantant les avantages qu'il y aurait à développer la Z-machine mais il ne se pose pas la question de savoir si le but de l'humanité est vraiment de construire des usines à gaz pour consommer toujours plus d'énergie ? Pour faire quoi ? La guerre ? Le problème de la faim n'est pas un problème d'énergie mais de partage. Je pense qu'avoir plus d'énergie ne résoudra aucun problème comme la misère la faim, par contre cela satisfera notre besoin de machines qui pourront s'y nourrir. D'ailleurs à propos de machine, Jeremy Rifkin essaye d'imaginer ce que sera le travail dans le futur et c'est très bizarre. Il prédit que l'industrie va complètement disparaitre comme débouché de travail car tout sera fait par des robots et supervisés par quelques humains très compétents. Le reste de la population s'occupera dans ce qu'on appelle aujourd'hui les associations, le bénévolat etc. dans des domaines comme la santé par exemple. Ce n'est pas très clair mais je le trouve un tantinet optimiste car juste après il rappelle les nombreuses crises actuelles qui pourraient aboutir au chaos généralisé. C'est quand même à mon avis ce qui a une forte probabilité d'arriver si les dirigeants continuent d'essayer de sauver un système moribond.

Mise à jour: depuis ce billet, j'ai vu cette vidéo de JP Petit et je ne boude pas mon plaisir de constater qu'il est parvenu à la même conclusion que moi à savoir : la Z-machine va principalement servir à construire des bombes pour les militaires.
Du coup sa priorité ne serait plus dans ces technologies complexes mais dans la simplicité des centrales solaires thermiques comme Andasol en Espagne. Je ne peux qu'être d'accord avec ce but.